« Evaluation » : différence entre les versions
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== <big>L'approche EFC par Atemis</big> == | |||
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=== <big>Définition</big> === | |||
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L’économie de la Fonctionnalité et de la Coopération consiste à concevoir et à produire des solutions intégrant des biens et des services selon deux dynamiques : | |||
* Passer de la vente de biens ou de services à la contractualisation d’une performance d’usage et/ou d’effets utiles fondée sur leur intégration | |||
* Elargir le périmètre des activités et des acteurs afin que cela permette à l’écosystème productif de prendre en charge des externalités négatives environnementales et sociales. | |||
Pour évoquer l’EFC on parlera plus d’un référentiel ou d’une trajectoire que d’un modèle qui se reproduirait à destination de diverses structures. | |||
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''Ces solutions se contractualisent sur la base d’engagements réciproques, favorisant la convergence d’intérêts entre les différentes parties prenantes sur un plan territorial.'' | |||
[[Fichier:Schéma approche EFC par Atemis.png|néant|vignette|417x417px]] | |||
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=== <big>Origine</big> === | |||
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Le modèle de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération émerge dès 2002 à travers des travaux menés par ATEMIS (Analyse du Travail et des Mutations dans l’Industrie Et les Services), laboratoire d’intervention et de recherche, né en 2001 du rapprochement de chercheurs et de consultants. | |||
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Au cœur du projet d’Atemis : la volonté de réintroduire la question du travail face aux enjeux de la société et aux évolutions dans le fonctionnement des entreprises et des organisations institutionnelles. | |||
C’est par cet angle de recherche qu’est apparue la question des modèles économiques et de la nécessité d’exercer une influence pour atteindre la sphère du travail, mais aussi celle d’un développement durable. | |||
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ATEMIS a créé, avec d’autres partenaires, l’Institut Européen de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération (IE-EFC), association à but non lucratif, qui fédère des Clubs territoriaux, composés d’entreprises, de collectivités et de consultants. Il anime plusieurs ateliers thématiques avec ses partenaires. | |||
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=== <big>Sur le terrain</big> === | |||
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''Exemple avec TERA'' | |||
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La question de l’évaluation de la dynamique a débuté par un premier travail qui avait été mené au moment de la création pour formaliser les différentes dimensions d’enjeux auxquels le projet cherche à répondre, puis pour décliner pour chaque enjeu des finalités, objectifs généraux, spécifiques et actions. | |||
En complément, un dispositif de recueil et partage d’informations avait été imaginé. | |||
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La démarche s’est arrêtée face à la difficulté d’organiser un dispositif qui permette de suivre l’ensemble des objectifs. Depuis 2020 le travail de formalisation a été repris. IL a d’abord porté sur la compréhension des enjeux liés à l’évaluation d’un projet tel que Tera. Puis, un second temps a consisté à interroger individuellement quatre porteurs de projets impliqués dans la dynamique pour connaitre leur point de vue sur ce que « produit »Tera et identifier ce qu’il serait utile d’évaluer pour soutenir à la fois la trajectoire du projet et leur engagement plus spécifique. | |||
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'''Les objectifs identifiés :''' | |||
* Explorer les différentes dimensions de la « valeur » d’un modèle économique | |||
* Explorer les différentes dimensions de la « coopération » | |||
* Qualifier les champs de l’évaluation à conduire | |||
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En l’occurrence, pour les CTE sont explorés les effets d’ordre social, sociétal et environnemental à l’échelle du territoire et en lien direct avec les activités développées. On s’attache aussi à comprendre la dynamique de développement d’une capacité d’action collective d’un ensemble d’acteurs ainsi que les effets sur les personnes engagées dans la production et la consommation de biens et de services. | |||
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Pour engager une trajectoire vers l’EFC, l’entrepreneur doit questionner son modèle économique et intégrer la dimension servicielle de la solution qu’il propose. | |||
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'''<big>Ce dernier couvre plusieurs dimensions :</big>''' | |||
* <u>Modèle d’affaire ou modèle de contractualisation</u> | |||
** Consiste à réfléchir à la façon de générer un revenu. Il s’agit ici de s’intéresser aux modes de transformation de la valeur créée en valeur monétaire. Celle-ci peut prendre plusieurs formes et elle a pour ambition de réinterroger les rapports de force entre acteurs. | |||
* <u>Modèle d’échange</u> | |||
** Consiste à se questionner sur la valeur de ce qui est proposé, sans se centrer sur le produit qui est proposé, mais plutôt en quoi il répond à un besoin, qui peut évoluer, tout en prenant en compte les effets utiles, c’est à dire les bénéfices. | |||
* <u>Modèle de production : consiste à repenser la configuration dans laquelle la valeur est créée</u> | |||
** L’EFC invite à repenser comment est créée la valeur, en interne (organisation du travail) et en externe (relations inter-entreprises). Elle intègre le caractère renouvelable des biens matériels et immatériels comme des facteur de création de valeur. | |||
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'''Modèle de gouvernance : vers une stratégie co-construite''' | |||
Si les stratégies des organisations sont principalement élaborées par les cadres supérieurs, des modes de gouvernance et de management innovants apparaissent. Ils intègrent des organisations internes à la structure, et implique également des partenaires externes comme les financeurs, les bénéficiaires, ou d’autres parties prenantes du territoire. | |||
[[Fichier:Schéma EFC.png|néant|vignette|599x599px|''https://www.eclaira.org/static/h/premieres-etapes-pour-sengager-dans-une-demarche-EFC.html'']] | |||
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'''Afin d’interroger ces différentes dimensions du modèle économique, voici les principales étapes pour préparer une trajectoire vers l’EFC :''' | |||
* Est-ce que la rentabilité de l’organisation est uniquement fondée sur une logique de volume ? | |||
* Est-ce que les externalités (sociales, sociétales, environnementales) sont prises en compte ? | |||
* Est-ce que le travail est considéré comme un facteur d’émancipation et intègre la notion de qualité de vie ? | |||
* Est-ce que l’organisation développe une démarche de coopération avec ses parties prenantes ? | |||
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=== <big>Ce qu'on en retient</big> === | |||
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L'économie de la fonctionnalité et de la coopération propose un modèle économique réformateur qui s’appuie sur les enjeux liés à l’organisation du travail comme leviers de transformation des entreprises. | |||
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Elle est inspirante pour le réseau car elle questionne le lien entre travail, santé et performance, en s’attachant à soutenir le développement des organisations qu’elle accompagne. | |||
Néanmoins, son approche nécessite une formation ou une sensibilisation pour appréhender le sens de la méthodologie, ce que les équipes n’ont pas toujours les moyens d’avoir. | |||
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'''L’EFC représente un outil utile pour questionner les relations et le cadre du travail dans lequel s’exercent les activités. Elle peut amener des solutions pour développer la notion de “patrimoine immatériel collectif” dont l’accumulation peut être opposable au principe de l’accumulation du capital financier.''' | |||
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== <big>La théorie des contributions par Quadrant Conseil</big> == | |||
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=== <big>Définition</big> === | |||
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L’analyse de contribution est une approche visant à appliquer les principes de l’évaluation basée sur la théorie à l’évaluation d’impact en tentant de répondre à la question “Pourquoi et comment une intervention donnée a fait la différence attendue”. Elle ne vise pas tant à attribuer un changement observé à l’intervention évaluée, qu’à renforcer la confiance ressentie dans la contribution aux changements, parmi d’autres facteurs déterminants. Elle consiste à formuler progressivement des « hypothèses de contribution », dans un processus où les parties prenantes sont sollicitées, pour ensuite tester ces hypothèses de façon systématique à partir d’une diversité de méthodes, qualitatives ou mixtes. | |||
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=== <big>Origine</big> === | |||
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L’analyse de la contribution est issue de la théorie du programme en évaluation, dont fait partie l'analyse du cadre logique, auquel on ajoute une préoccupation pour la participation et l'apprentissage. Le cadre logique est un outil de conception et de conduite de projet utilisé comme instrument de suivi et d’évaluation. | |||
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=== <big>Sur le terrain</big> === | |||
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'''Exemple avec Tilt''' | |||
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La référence à l’analyse de contribution prend la forme d’observations et d’analyse d’unités organisationnelles sur un territoire donné grâce à un '''dispositif de suivi ad hoc''' d’évaluation basé notamment sur des '''entretiens-récits''' qui constituent un cadre pour analyser ce dispositif expérimental en le situant dans son environnement spécifique et ses enjeux. Le référentiel d’évaluation est basé sur des questions évaluatives et des hypothèses qu’il s’agit de peaufiner chemin faisant. Cette approche nécessite de capter un maximum de parties prenantes pour favoriser le croisement des regards. Ils ne sont pas forcément identifiés d’emblée mais le seront au gré des entretiens. | |||
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D’une évaluation centrée sur l’initiative entrepreneuriale, à laquelle on appose des critères d’utilité écologique et sociale... | |||
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A une évaluation de l’initiative entrepreneuriale dans son écosystème à différentes échelles, qui s’entrecroisent et font ressources. | |||
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'''L’approche évaluative s’organise autour d’un processus visant à :''' | |||
* <u>Elaborer un ensemble d’hypothèses</u> portant sur les effets d’une intervention évaluée (La théorie du changement) | |||
* <u>Tester ces hypothèses</u> à travers la collecte et l’analyse d’informations empiriques | |||
* <u>Mettre à jour la théorie initiale</u> en indiquant quelles hypothèses sont vérifiées. | |||
<br> | |||
'''Théorie du changement''' | |||
La théorie du changement est une manière de décrire comment un groupe espère atteindre un but donné, et ce sur le long terme. Il ne s’agit pas d’une méthode conçue spécifiquement pour mesurer l’impact, mais, lorsqu’elle est utilisée à l’étape de la planification, cette démarche permet de faciliter l’évaluation qui aura lieu par ailleurs. | |||
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=== <big>Ce qu'on retient</big> === | |||
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La théorie des contributions est adaptée à des projets expérimentaux qui s’analysent en cours de construction. | |||
Elle propose une appréhension des interventions comme des objets complexes dont le succès dépend forcément d’une pluralité de facteurs. | |||
Le projet est qualifié comme une politique publique qui permet un positionnement dans une vision globale du projet. | |||
Les limites de l’approche peuvent être liées à des difficultés d’appropriation des outils créés par les parties prenantes. Par exemple, les représentations graphiques peuvent être complexes et donc difficilement compréhensibles pour le collectif. Egalement, le processus peut être relativement long ce qui peut engendrer une baisse d’intérêt pour l’équipe. | |||
'''La méthodologie proposée est créée spécifiquement pour le projet RTE et considère ses spécificités pour être au plus près des besoins et des enjeux auxquels il est confronté. L’approche de Quadrant Conseil revêt un intérêt majeur de pouvoir étendre la méthodologie appliquée à Tilt à l’ensemble du réseau en prenant appui sur les apprentissages retenus de cette expérimentation.''' |
Version du 30 juillet 2024 à 11:09
L'approche EFC par Atemis
Définition
L’économie de la Fonctionnalité et de la Coopération consiste à concevoir et à produire des solutions intégrant des biens et des services selon deux dynamiques :
- Passer de la vente de biens ou de services à la contractualisation d’une performance d’usage et/ou d’effets utiles fondée sur leur intégration
- Elargir le périmètre des activités et des acteurs afin que cela permette à l’écosystème productif de prendre en charge des externalités négatives environnementales et sociales.
Pour évoquer l’EFC on parlera plus d’un référentiel ou d’une trajectoire que d’un modèle qui se reproduirait à destination de diverses structures.
Ces solutions se contractualisent sur la base d’engagements réciproques, favorisant la convergence d’intérêts entre les différentes parties prenantes sur un plan territorial.
Origine
Le modèle de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération émerge dès 2002 à travers des travaux menés par ATEMIS (Analyse du Travail et des Mutations dans l’Industrie Et les Services), laboratoire d’intervention et de recherche, né en 2001 du rapprochement de chercheurs et de consultants.
Au cœur du projet d’Atemis : la volonté de réintroduire la question du travail face aux enjeux de la société et aux évolutions dans le fonctionnement des entreprises et des organisations institutionnelles.
C’est par cet angle de recherche qu’est apparue la question des modèles économiques et de la nécessité d’exercer une influence pour atteindre la sphère du travail, mais aussi celle d’un développement durable.
ATEMIS a créé, avec d’autres partenaires, l’Institut Européen de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération (IE-EFC), association à but non lucratif, qui fédère des Clubs territoriaux, composés d’entreprises, de collectivités et de consultants. Il anime plusieurs ateliers thématiques avec ses partenaires.
Sur le terrain
Exemple avec TERA
La question de l’évaluation de la dynamique a débuté par un premier travail qui avait été mené au moment de la création pour formaliser les différentes dimensions d’enjeux auxquels le projet cherche à répondre, puis pour décliner pour chaque enjeu des finalités, objectifs généraux, spécifiques et actions.
En complément, un dispositif de recueil et partage d’informations avait été imaginé.
La démarche s’est arrêtée face à la difficulté d’organiser un dispositif qui permette de suivre l’ensemble des objectifs. Depuis 2020 le travail de formalisation a été repris. IL a d’abord porté sur la compréhension des enjeux liés à l’évaluation d’un projet tel que Tera. Puis, un second temps a consisté à interroger individuellement quatre porteurs de projets impliqués dans la dynamique pour connaitre leur point de vue sur ce que « produit »Tera et identifier ce qu’il serait utile d’évaluer pour soutenir à la fois la trajectoire du projet et leur engagement plus spécifique.
Les objectifs identifiés :
- Explorer les différentes dimensions de la « valeur » d’un modèle économique
- Explorer les différentes dimensions de la « coopération »
- Qualifier les champs de l’évaluation à conduire
En l’occurrence, pour les CTE sont explorés les effets d’ordre social, sociétal et environnemental à l’échelle du territoire et en lien direct avec les activités développées. On s’attache aussi à comprendre la dynamique de développement d’une capacité d’action collective d’un ensemble d’acteurs ainsi que les effets sur les personnes engagées dans la production et la consommation de biens et de services.
Pour engager une trajectoire vers l’EFC, l’entrepreneur doit questionner son modèle économique et intégrer la dimension servicielle de la solution qu’il propose.
Ce dernier couvre plusieurs dimensions :
- Modèle d’affaire ou modèle de contractualisation
- Consiste à réfléchir à la façon de générer un revenu. Il s’agit ici de s’intéresser aux modes de transformation de la valeur créée en valeur monétaire. Celle-ci peut prendre plusieurs formes et elle a pour ambition de réinterroger les rapports de force entre acteurs.
- Modèle d’échange
- Consiste à se questionner sur la valeur de ce qui est proposé, sans se centrer sur le produit qui est proposé, mais plutôt en quoi il répond à un besoin, qui peut évoluer, tout en prenant en compte les effets utiles, c’est à dire les bénéfices.
- Modèle de production : consiste à repenser la configuration dans laquelle la valeur est créée
- L’EFC invite à repenser comment est créée la valeur, en interne (organisation du travail) et en externe (relations inter-entreprises). Elle intègre le caractère renouvelable des biens matériels et immatériels comme des facteur de création de valeur.
Modèle de gouvernance : vers une stratégie co-construite
Si les stratégies des organisations sont principalement élaborées par les cadres supérieurs, des modes de gouvernance et de management innovants apparaissent. Ils intègrent des organisations internes à la structure, et implique également des partenaires externes comme les financeurs, les bénéficiaires, ou d’autres parties prenantes du territoire.
Afin d’interroger ces différentes dimensions du modèle économique, voici les principales étapes pour préparer une trajectoire vers l’EFC :
- Est-ce que la rentabilité de l’organisation est uniquement fondée sur une logique de volume ?
- Est-ce que les externalités (sociales, sociétales, environnementales) sont prises en compte ?
- Est-ce que le travail est considéré comme un facteur d’émancipation et intègre la notion de qualité de vie ?
- Est-ce que l’organisation développe une démarche de coopération avec ses parties prenantes ?
Ce qu'on en retient
L'économie de la fonctionnalité et de la coopération propose un modèle économique réformateur qui s’appuie sur les enjeux liés à l’organisation du travail comme leviers de transformation des entreprises.
Elle est inspirante pour le réseau car elle questionne le lien entre travail, santé et performance, en s’attachant à soutenir le développement des organisations qu’elle accompagne.
Néanmoins, son approche nécessite une formation ou une sensibilisation pour appréhender le sens de la méthodologie, ce que les équipes n’ont pas toujours les moyens d’avoir.
L’EFC représente un outil utile pour questionner les relations et le cadre du travail dans lequel s’exercent les activités. Elle peut amener des solutions pour développer la notion de “patrimoine immatériel collectif” dont l’accumulation peut être opposable au principe de l’accumulation du capital financier.
La théorie des contributions par Quadrant Conseil
Définition
L’analyse de contribution est une approche visant à appliquer les principes de l’évaluation basée sur la théorie à l’évaluation d’impact en tentant de répondre à la question “Pourquoi et comment une intervention donnée a fait la différence attendue”. Elle ne vise pas tant à attribuer un changement observé à l’intervention évaluée, qu’à renforcer la confiance ressentie dans la contribution aux changements, parmi d’autres facteurs déterminants. Elle consiste à formuler progressivement des « hypothèses de contribution », dans un processus où les parties prenantes sont sollicitées, pour ensuite tester ces hypothèses de façon systématique à partir d’une diversité de méthodes, qualitatives ou mixtes.
Origine
L’analyse de la contribution est issue de la théorie du programme en évaluation, dont fait partie l'analyse du cadre logique, auquel on ajoute une préoccupation pour la participation et l'apprentissage. Le cadre logique est un outil de conception et de conduite de projet utilisé comme instrument de suivi et d’évaluation.
Sur le terrain
Exemple avec Tilt
La référence à l’analyse de contribution prend la forme d’observations et d’analyse d’unités organisationnelles sur un territoire donné grâce à un dispositif de suivi ad hoc d’évaluation basé notamment sur des entretiens-récits qui constituent un cadre pour analyser ce dispositif expérimental en le situant dans son environnement spécifique et ses enjeux. Le référentiel d’évaluation est basé sur des questions évaluatives et des hypothèses qu’il s’agit de peaufiner chemin faisant. Cette approche nécessite de capter un maximum de parties prenantes pour favoriser le croisement des regards. Ils ne sont pas forcément identifiés d’emblée mais le seront au gré des entretiens.
D’une évaluation centrée sur l’initiative entrepreneuriale, à laquelle on appose des critères d’utilité écologique et sociale...
A une évaluation de l’initiative entrepreneuriale dans son écosystème à différentes échelles, qui s’entrecroisent et font ressources.
L’approche évaluative s’organise autour d’un processus visant à :
- Elaborer un ensemble d’hypothèses portant sur les effets d’une intervention évaluée (La théorie du changement)
- Tester ces hypothèses à travers la collecte et l’analyse d’informations empiriques
- Mettre à jour la théorie initiale en indiquant quelles hypothèses sont vérifiées.
Théorie du changement
La théorie du changement est une manière de décrire comment un groupe espère atteindre un but donné, et ce sur le long terme. Il ne s’agit pas d’une méthode conçue spécifiquement pour mesurer l’impact, mais, lorsqu’elle est utilisée à l’étape de la planification, cette démarche permet de faciliter l’évaluation qui aura lieu par ailleurs.
Ce qu'on retient
La théorie des contributions est adaptée à des projets expérimentaux qui s’analysent en cours de construction.
Elle propose une appréhension des interventions comme des objets complexes dont le succès dépend forcément d’une pluralité de facteurs.
Le projet est qualifié comme une politique publique qui permet un positionnement dans une vision globale du projet.
Les limites de l’approche peuvent être liées à des difficultés d’appropriation des outils créés par les parties prenantes. Par exemple, les représentations graphiques peuvent être complexes et donc difficilement compréhensibles pour le collectif. Egalement, le processus peut être relativement long ce qui peut engendrer une baisse d’intérêt pour l’équipe.
La méthodologie proposée est créée spécifiquement pour le projet RTE et considère ses spécificités pour être au plus près des besoins et des enjeux auxquels il est confronté. L’approche de Quadrant Conseil revêt un intérêt majeur de pouvoir étendre la méthodologie appliquée à Tilt à l’ensemble du réseau en prenant appui sur les apprentissages retenus de cette expérimentation.