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==== Christophe Orain, maraîcher en transition écologique ====
==== Christophe Orain, maraîcher en transition écologique ====
Mardi  matin  sur  le  marché  de  Rouvenac,  village  de  300  habitants  situé  dans  le  département  de  l’Aude,  Christophe  Orain  installe  minutieusement les légumes de sa production. Ses carottes, courges et  aubergines  sont  produites  en  agro-écologie,  une  tradition  paysanne qui se veut à l’écoute de la nature et des interactions entre les différentes espèces de végétaux cultivées sur une même parcelle.«  Je  travaille  à  l’ancienne,  explique  le  natif  de  Toulouse.  Je  suis  autonome en termes de diagnostics du sol et de traitements, et je travaille  avec  du  fumier  produit  en  local.  On  est  loin  des  grandes  coopératives agricoles ! »L’engagement  de  Christophe  ne  s’arrête  pas  à  son  activité  de  maraîchage. Au sein du collectif local «Envol paysan », l’homme veut aussi redynamiser son territoire, qui ne cesse de perdre des habitants. «Il y a quelques années, la Haute-Vallée de l’Aude perdait environ 2 000 habitants par an, sur 70 000. Ici à Rouvenac, on tente d’arrêter l’hémorragie, explique Christophe. On a repris le bar-restaurant du village en SCIC (société coopérative d’intérêt collectif), on tient le marché deux fois par semaine et une boulangerie itinérante fournit les villageois...»Pour  l’accompagner  dans  son  initiative  maraîchère  et  de  développement  local  économique  et  social,  Christophe  pourra  bientôt  être  soutenu  par  le  dispositif de Revenu  de  Transition  Écologique, conçu par la philosophe et économiste Sophie Swaton. «Çà m’apporterait un soutien financier, mais aussi un soutien moral, confie  Christophe.  Maraîcher-paysan  est  un  métier  qui  se  perd.  Pourtant c’est un service simple, qui rend les gens heureux.» Intégrer la Coopérative de Transition Écologique en Haute-Vallée de l’Aude, en  partenariat  avec  la  Fondation  Zoein,  pourra  aussi  permettre  à  Christophe  de  continuer  à  se  former.  «On  a  besoin  d’apprendre  constamment  sur  ce  qui  se  passe  sur  nos  terres.  Le  vivant,  il  faut  l’étudier tous les jours. Cela prend du temps » conclut-il.
Mardi  matin  sur  le  marché  de  Rouvenac,  village  de  300  habitants  situé  dans  le  département  de  l’Aude,  Christophe  Orain  installe  minutieusement les légumes de sa production. Ses carottes, courges et  aubergines  sont  produites  en  agro-écologie,  une  tradition  paysanne qui se veut à l’écoute de la nature et des interactions entre les différentes espèces de végétaux cultivées sur une même parcelle.«  Je  travaille  à  l’ancienne,  explique  le  natif  de  Toulouse.  Je  suis  autonome en termes de diagnostics du sol et de traitements, et je travaille  avec  du  fumier  produit  en  local.  On  est  loin  des  grandes  coopératives agricoles ! »L’engagement  de  Christophe  ne  s’arrête  pas  à  son  activité  de  maraîchage. Au sein du collectif local «Envol paysan », l’homme veut aussi redynamiser son territoire, qui ne cesse de perdre des habitants. «Il y a quelques années, la Haute-Vallée de l’Aude perdait environ 2 000 habitants par an, sur 70 000. Ici à Rouvenac, on tente d’arrêter l’hémorragie, explique Christophe.  
 
On a repris le bar-restaurant du village en SCIC (société coopérative d’intérêt collectif), on tient le marché deux fois par semaine et une boulangerie itinérante fournit les villageois...»Pour  l’accompagner  dans  son  initiative  maraîchère  et  de  développement  local  économique  et  social,  Christophe  pourra  bientôt  être  soutenu  par  le  dispositif de Revenu  de  Transition  Écologique, conçu par la philosophe et économiste Sophie Swaton. «Çà m’apporterait un soutien financier, mais aussi un soutien moral, confie  Christophe.  Maraîcher-paysan  est  un  métier  qui  se  perd.  Pourtant c’est un service simple, qui rend les gens heureux.» Intégrer la Coopérative de Transition Écologique en Haute-Vallée de l’Aude, en  partenariat  avec  la  Fondation  Zoein,  pourra  aussi  permettre  à  Christophe  de  continuer  à  se  former.  «On  a  besoin  d’apprendre  constamment  sur  ce  qui  se  passe  sur  nos  terres.  Le  vivant,  il  faut  l’étudier tous les jours. Cela prend du temps » conclut-il.


==== Mélissa Vache, transforme les déchets organiques en objets de la vie courante ====
==== Mélissa Vache, transforme les déchets organiques en objets de la vie courante ====

Version du 20 juin 2023 à 12:19

Portraits d'acteurs

Audyssées

Christophe Orain, maraîcher en transition écologique

Mardi matin sur le marché de Rouvenac, village de 300 habitants situé dans le département de l’Aude, Christophe Orain installe minutieusement les légumes de sa production. Ses carottes, courges et aubergines sont produites en agro-écologie, une tradition paysanne qui se veut à l’écoute de la nature et des interactions entre les différentes espèces de végétaux cultivées sur une même parcelle.«  Je travaille à l’ancienne, explique le natif de Toulouse. Je suis autonome en termes de diagnostics du sol et de traitements, et je travaille avec du fumier produit en local. On est loin des grandes coopératives agricoles ! »L’engagement de Christophe ne s’arrête pas à son activité de maraîchage. Au sein du collectif local «Envol paysan », l’homme veut aussi redynamiser son territoire, qui ne cesse de perdre des habitants. «Il y a quelques années, la Haute-Vallée de l’Aude perdait environ 2 000 habitants par an, sur 70 000. Ici à Rouvenac, on tente d’arrêter l’hémorragie, explique Christophe.

On a repris le bar-restaurant du village en SCIC (société coopérative d’intérêt collectif), on tient le marché deux fois par semaine et une boulangerie itinérante fournit les villageois...»Pour l’accompagner dans son initiative maraîchère et de développement local économique et social, Christophe pourra bientôt être soutenu par le dispositif de Revenu de Transition Écologique, conçu par la philosophe et économiste Sophie Swaton. «Çà m’apporterait un soutien financier, mais aussi un soutien moral, confie Christophe. Maraîcher-paysan est un métier qui se perd. Pourtant c’est un service simple, qui rend les gens heureux.» Intégrer la Coopérative de Transition Écologique en Haute-Vallée de l’Aude, en partenariat avec la Fondation Zoein, pourra aussi permettre à Christophe de continuer à se former. «On a besoin d’apprendre constamment sur ce qui se passe sur nos terres. Le vivant, il faut l’étudier tous les jours. Cela prend du temps » conclut-il.

Mélissa Vache, transforme les déchets organiques en objets de la vie courante

Dans le Fablab de Limoux, dans l’Aude, Mélissa Vache termine un chantier d’insertion dans le numérique. Pendant deux ans, cette jeune femme originaire de l’Hérault a appris à faire de la modélisation, à maîtriser la découpe laser et la fraiseuse numérique, et à utiliser une imprimante 3D. «  Au début je n’étais pas très tournée vers le numérique, raconte la jeune femme, mais quand j’ai réalisé la quantité de déchets plastique issus de nos fabrications, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à creuser du côté des matériaux utilisés. »Mélissa entreprend des recherches et découvre alors qu’il est possible de valoriser des déchets organiques, tels que les épluchures et le carton, et de les transformer en objets de la vie quotidienne, comme de la vaisselle jetable biodégradable. «Alors que je n’avais pas vraiment d’accroche avec les nouvelles technologies j’ai réalisé leur intérêt dans une démarche écologique et entrepreneuriale  »,explique Mélissa.


Au même moment, la jeune femme est contactée par la Coopérative de Transition Ecologique en Haute-Vallée de l’Aude. Créée début 2022 en partenariat avec la Fondation Zoein, cette structure rassemble au niveau local des élus, des associations et des entreprises, et a pour mission d’accompagner des porteurs de projet tournés vers l’écologie et le lien social. Le projet de Mélissa entre parfaitement dans ce cadre.Afin de pouvoir lancer son activité sereinement, Mélissa va donc pouvoir bénéficier d’un Revenu de Transition Écologique - soit 3000€répartis sur six mois -, d’une formation et d’une mise en réseau. « Cet accompagnement, cette confiance qui m’est faite, m’aident à retrouver de l’estime en moi-même, confie Mélissa. J’ai un besoin de contribuer qui est très fort, qui me tient debout. Je suis désormais dans l’action, et c’est le meilleur moyen de lutter contre l’éco-anxiété ambiante. »