RTE

De Zoein
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

L’origine de la fondation[modifier | modifier le wikicode]

Zoein est une fondation d’utilité publique créée et présidée depuis 2017 par Sophie Swaton, philosophe et économiste. Elle a pour objectifs de répondre aux bouleversements de notre monde du XXIe siècle, particulièrement ceux engendrés par le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité.

Le Revenu de Transition Écologique (RTE)[modifier | modifier le wikicode]

Sophie Swaton, auteure d'Une entreprise peut-elle être « sociale » dans une économie de marché ?, 2011; Pour un Revenu de Transition Écologique : mode d’emploi, 2018 ; Primauté du vivant : essai sur le pensable, 2021, est également théoricienne du Revenu de Transition Écologique (RTE). Après avoir réalisé une thèse sur la justice sociale en France il y a 20 ans en s’intéressant à d'autre outils de solidarité, notamment au RBI (Revenu de Base Inconditionnel), elle a souhaité développer un outil prenant en considération la transition écologique, élément manquant du RBI qui se concentre uniquement sur la dynamique monétaire, omettant les révolutions actuelles du climat et de la société. Elle souhaite alors imaginer un modèle économique qui respecte les humains et la planète.

D’après Sophie, « Le RTE est un outil radicalement innovant, que l’on souhaite différent de ce que l’on connaît. C’est un nouveau paradigme, pour échapper à la logique de silo, en associant les acteurs locaux, politiques, les entreprises, etc… ».


Le RTE est un dispositif qui vise à accélérer la transition sur les territoires qui combine 3 éléments :

  • un revenu ou complément de revenu monétaire
  • Un accompagnement personnalisé et une mise en réseau des initiatives au sein d’une organisation créée à cet effet
  • L’adhésion à une structure démocratique

La Coopérative de Transition Écologique (CTE)[modifier | modifier le wikicode]

La CTE est destinée à exercer 4 grandes fonctions :

  • Un accompagnement
  • Un financement
  • La mutualisation des ressources dont elle dispose
  • La coopération sur le territoire

Un outil d’épanouissement professionnel et personnel[modifier | modifier le wikicode]

« En plus du RTE, il faut impulser DES transitions, et pas une seule transition. Et la première est avant tout intérieure. Pas dans une optique de culpabiliser, mais plutôt pour reconnaître et valoriser, prendre soin, des personnes qui s’engagent dans la protection de la planète. C’est l’écologie sociale. ». Sophie Swaton


Le RTE doit permettre in fine de procurer aux acteurs un travail qui fait sens et qui propose un épanouissement de la société et du travailleur, cette transition doit être pour tout le monde, et pas seulement ceux qui en ont les moyens financiers. Le RTE doit permettre de créer des activités porteuses de sens dans ce contexte d’urgence écologique et climatique. Il prend en compte le revenu pour assurer une sécurité financière mais aussi un accompagnement adapté. Cet accompagnement est mené via une structure démocratique qui met en réseau les acteurs de cette même dynamique. Elle prend la forme d’une « Coopérative de Transition Écologique » (CTE). Les coopératives s’adaptent depuis tous temps aux besoins sociétaux. Afin d’opérationnaliser l’expérimentation territoriale du RTE, la Coopérative de Transition Écologique (CTE) est l'outil qui en permet la concrétisation, celle d’un nouveau modèle économique soutenable. Cette dernière va alors permettre le renforcement de l’autonomie des individus, l’insertion sociale locale, la valorisation des richesses produites localement, le soutien à la création d’activités marchandes et non marchandes, la formation écologique et la sensibilisation à l’urgence écologique.

Les Coopératives de Transition Écologique au profit des initiatives citoyennes[modifier | modifier le wikicode]

Les CTE ont une fonction financière avec le versement d’aide à l’investissement de départ et la mise en place d’une garantie de revenu conditionné à la nature de l’activité (1), une fonction outillage/accompagnement des porteurs de projet en termes de formation et d’accompagnement pour franchir progressivement les étapes de la transition (2) et enfin une fonction de mutualisation des coûts, des pratiques et des connaissances au sein du groupe constitué (3). Les CTE permettent alors d’accélérer les initiatives citoyennes de transition économique, écologique et sociale, de contribuer à la construction d’écosystèmes/réseaux économiques à fort ancrage local et soutenables ainsi que de mettre en réseau des acteurs pilotes en les appuyant face au changement d’échelle. Les personnes et les initiatives déjà actives ou émergentes pourront alors être soutenues et ainsi gagner en visibilité et servir de levier pour changer d’échelle et redynamiser les territoires.

Il existe différents territoires d’expérimentation du RTE en France et en Suisse. Elles s’inscrivent alors dans une démarche de recherche-action visant à inventer de nouveaux modèles territoriaux de développement économique et solidaire ainsi que de nouveaux modes de revenu et d’emploi écologique.

Une utilisation variée du RTE[modifier | modifier le wikicode]

Le RTE peut être appréhendé de différentes manières en lien avec son usage dans les trajectoires professionnelles et des effets souhaités ou non sur les enjeux de redistribution sociale et d’impacts sur l’environnement. Il peut, par exemple, servir de levier pour les personnes qui souhaitent s’engager vers la reconversion professionnelle et un dispositif de soutien à celles en situation de précarité qui aspirent à s’émanciper des aides sociales et des emplois proposés par les agences traditionnelles. Il peut dès lors s’inscrire dans le prolongement du Revenu de Solidarité Active (RSA) tout en permettant aux individus de soutenir l’économie locale via un emploi saisonnier dans un secteur en tension, ce qui est notamment le cas dans l’Aude.

Une structure de gouvernance démocratique pour une lutte contre la précarité[modifier | modifier le wikicode]

Toutefois, les personnes en situation de précarité subissent le plus les inégalités sociales, les conséquences de la destruction de l’environnement alors qu’elles sont les moins responsables des dérèglements environnementaux globaux. Il est important de noter qu’il ne doit pas les impacter négativement en leur demandant de fournir le plus d’effort dans ce chemin que peuvent emprunter les voies d’une transition qui se voulait initialement juste. Cela reviendrait à reproduire les formes de domination sociale sous couvert de transition écologique et de réduire les métiers de la transition à un enjeu de lutter contre la précarité. Le rôle des CTE est alors d’offrir une structure de gouvernance démocratique qui s’affranchisse de ces logiques et se positionne sur des enjeux de redistribution sociale pour expérimenter l’autonomie politique et l’émancipation sociale des systèmes d’emploi dominant.