Coopération

De Zoein
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Un panorama de travaux réalisés sur la coopération


Avant d'entamer un travail sur l'état des lieux de la coopération au sein du Réseau Zoein France, un premier travail d'état des lieux des travaux réalisés sur la coopération en France à été réalisé. L'idée a été de cibler des acteurs engagés dans ce domaine, de prendre connaissance de leurs expertises pour établir un état de lieux de leur contribution, identifier quelques critères un peu "théorique" pour ensuite les aborder avec les CTE.


Les sources de ce premier travail sont :

  1. La Fabrique des transitions, 2022, Les 4 fondamentaux de la conduite de changements systémiques, p.29-38
  2. Patrice Vuidel, Julian Perdrigeat, Mars 2019, Référentiel de l’atelier « Villes pairs, territoires pilotes de la transition », Institut Européen de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération. www.ieefc.eu
  3. L'Institut des Territoires coopératifs, le sens de la coopération – définition 
  4. Le Collège des Transitions sociétales, Coopérer pour réussir les transitions : un projet de politique territoriale ?


- La Fabrique des transitions, 2022 -

Approche : définir une méthode de coopération dans le pilotage de projet de l’action publique

Préalable de départ:

« Changer les cadres de pensées, d’organisation et d’action, intégrer les différents points de vues. » Or il est difficile d’engager des dynamiques collectives. Cela requiert d’intégrer des nouveaux récits, contradictoires et antagonistes qui ne peuvent être dépassés qu’en régime de coopération.

Définition de la coopération

« une façon de sortir des enjeux de rivalités et de compétition dans lesquels les acteurs sont souvent placés »

  • Rivalités pour accéder aux ressources naturelles, matières premières
  • Rivalités comme mode de relation ancrée dans les systèmes éducatifs et institutionnels

Coopérer, sortir de la rivalité : « coopérer c’est la capacité à prendre le risque de l’autre et à prendre en charge ses contraintes dans son propre travail. Cela signifie intégrer l’altérité, la différence dans les choix et les arbitrages à faire »

(Cf. Tsing, 2017) => accepter les désaccords, les considérer comme féconds

Comment se représenter la coopération ?

  • Sur le plan horizontal : entre collègues d’un même plan hiérarchique, entre pôle d’une même direction, entre commune ou collectivités d’une même strate.
  • Sur le plan vertical : entre niveaux hiérarchiques, entre échelles de responsabilités (agents et salariés avec leur direction ; entre des communes et leur intercommunalité
  • Au plan transversal : entre acteurs internes et externes de plusieurs organisations (ex. acteur public et acteur socio-économiques.


Comment entrer en coopération ?

Autre rapport au pouvoir, interconnaissance pour atteindre un niveau de confiance. « Coopérer ne signifie donc pas être « alignés sur tout et à tout moment » mais au contraire savoir mesure les désaccords, en comprendre les raisons, les intégrer dans le processus de décisio

Se distingue de la coordination => « qui consiste à établir un processus de standardisation et la répartition des tâches prévisibles et uniformisées, prévisible, déterminées à l’avance »

Comment faciliter et animer la coopération ?

Créer de l’intéressement, révéler le potentiel de la coopération, de travailler ensemble

En faisant appel à des facilitateurs…pour soutenir le dialogue, le processus d’instruction des désaccords, de mettre en convergence les points de vue, créer des espaces tiers

Comment sortir des silos ?

Les silos sont souvent invoqués comme des freins.

« Créer des espaces où ces différents services peuvent se croiser (installer des systèmes de pilotages et de régulation qui permettent à des points de vue collectifs  (au plan vertical, horizontal) de s’exprimer, de se confronter et de s’accorder.

Penser d’autres approches pour sortir des habitudes, structuration d’espaces dédiés interne à l’organisation du travail ou au sein du territoire pour réunir diverses organisations. »

Comment fonder la décision et le management sur la co-construction ?

« Manager la coopération et co-construire des processus décisionnels nécessitent également un travail d’agencement des acteurs intéressés ou pouvant l’être »+ prendre un temps d’initialisation de la coopération.»

Comment intégrer la coopération dans le pilotage ?

« Le cadre juridique de l’action publique n’intègre pas suffisamment la coopération (…) il est donc déterminant d’intégrer le pilotage de la coopération dans les modes d’organisations et de gestion,  dans les modalités de recrutement, de management des organisations »

Comment sécuriser le risque ?

« droit à l’erreur » et à l’expérimentation, poser la question du partage du risque. La responsabilité territoriale des acteurs doit être mieux qualifiée (…) Cela nécessite de renouveler la vision de l’économie territoriale et d’encourager de nouvelles formes d’entreprises et de gouvernance dont la gouvernance permet d’associer les parties prenantes du territoire au projet entrepreneurial : LES SCIC par ex. »

Grille de lecture

  • Régime de coopération
  • Identifier et considérer les rivalités
  • Partager le risque – reconnaitre les différences  - Pluralité des points de vue
  • Travailler à partir des désaccords et des contraintes de l’autre
  • Différents types de relations multi-acteurs : horizontal (entre collègues, entre communes) vertical (entre niveau hiérarchique), transversal (entre organisation)
  • Relation d’interconnaissance pour construire de la confiance et la pertinence des solutions envisagées
  • « L’intéressement » / intérêt mutuel ; créer des « espaces tiers »
  • Recours à des facilitateurs (en tenant compte des limites que cela engage)
  • Sortir des silos en créant des espaces où différents services peuvent se croiser
  • Organisation/pilotage de la décision et de l’action par le « management de la coopération »
  • Mode de gouvernance avec les parties prenantes du territoire => ex/ projet entrepreneurial (SCIC)



- Institut Européen de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération, Mars 2019 -


Préalable

La coopération abordé en opposition /en alternative à la coordination qui suppose à segmentation des tâches, la spécialisation des compétences (// fabrique)

« La coordination vise pour améliorer l’efficacité du système, à articuler l’activité de chacun avec la dynamique d’ensemble. La coordination ne permet cependant pas de prendre en charge un ensemble de situations de travail qui renvoient à un enjeu de coopération. La coopération permet de gérer des interactions, des impacts qui nécessitent des arbitrages impliquant un effort pour chaque partie, afin de prendre en compte les enjeux et les contraintes de l’autre et appuyer son travail. C’est un engagement individuel et collectif qu’il faut reconnaître car il nourrit le travail de chacun et peut faire évoluer les métiers ».

Mots clés :

interactions, impacts, engagement, effort pour chaque partie, enjeux et contraintes de l’autre, relations de production

«  Les collectivités locales, dans la façon dont elles engagent les acteurs privés au travers de marchés publics ou de délégations de service public, sont rarement dans un rapport de coopération : elles sont plutôt dans une logique de commanditaire à prestataire pour se décharger de l’affaire, reportant la responsabilité du résultat sur ce dernier, alors même qu’elles détiennent une partie des conditions nécessaires à la tenue de la performance demandée. Si la coopération permet de mieux faire face à l’inconnu, de pouvoir plus facilement innover, il n’en reste pas moins que l’innovation renvoie à la question de la transgression, d’une démarche qui implique de sortir des cadres »

Coopérer ne signifie pas être alignés

La coopération ne signifie pas forcément un alignement des enjeux des différentes parties, mais bien une capacité à les reconnaître dans leurs spécificités et à construire des arbitrages qui les prennent en compte.

Construire et animer des dispositifs de réflexivité (// fabrique)

« Les lieux de réflexivité permettent aussi aux acteurs qui s’engagent dans des pratiques de coopération de parler du déplacement que cela crée dans leur travail, de la façon dont celui- ci est impacté, généralement positivement, mais parfois au prix d’un effort premier (la prise en compte des contraintes et des enjeux de l’autre) ; de l’effet que la coopération crée en termes d’engagements vis-à-vis de l’autre, de risque assumé collectivement) »

Exemple de l’installation d’un marché à Loos-en-gohelle

« Aujourd’hui, le Maire souhaite installer un marché en privilégiant la présence de petits producteurs pour créer une attractivité, et demande à l’AMAP de ne plus proposer certains produits locaux qui pourraient décourager les petits producteurs d’exposer sur le marché. C’est typiquement dans un enjeu de coopération : comment construire une réponse qui prenne en compte à la fois les enjeux des producteurs locaux (développer une clientèle fidèle), de l’AMAP (offrir une gamme diversifiée de produits à ses adhérents), de la Mairie (renforcer l’attractivité commerciale du centre-ville) ? Quel arbitrage faire qui reconnaisse les efforts de l’une ou l’autre des parties. »

Pas seulement participer, coopérer

« Partir des usages des bénéficiaires du projet, constitue la principale clef d’entrée des démarches participatives initiées par les collectivités participantes. Si elle est l’objet d’attention, la participation des habitants ne les place pas au-dessus des services, mais bien dans une dynamique de compréhension réciproque des enjeux de chacun, c’est à dire de coopération.»

>Capacité à inscrire la participation des habitants/acteurs dans une compréhension des enjeux portés par la collectivité.

Manager (par) la coopération (// fabrique)

« force est de constater que le cadre juridique de l’action publique ne favorise pas la coopération (statut, filière, grade). Il convient donc d’intégrer cet enjeu dans les modes de gestion administratifs de la collectivité : adapter les modalités de recrutement, faire venir et faire partir des agents, modifier le plan de formation, faire évoluer les modalités de gestion du régime indemnitaire. »

Développer une culture du risque partagé

«Chacun prend des risques et si on l’ignore on est imprudent ! Il faut donc développer une culture du risque partagé qui suppose en contrepartie des protections, des règles du jeu, des références communes. En interne cela peut fonctionner. Avec les acteurs locaux, le référentiel du projet est le seul cadre partagé. Les initiatives portées dans une démarche de transition, sont neuves ; elles s’apparentent à de la R&D (recherche/développement) »


Jouer le temps et le territoire

« Il y a nécessité de jouer sur le temps, intégrer et différencier le temps court et le temps long pour tenir chaque étape et tenir l’objectif. Jouer le territoire pour sortir de la collectivité et la mettre en tension positive avec ce qui se vit sur le territoire. Faire se rencontrer logique publique et logique d’acteurs pour trouver ensemble un chemin propre à la réussite du projet. »

Grille de lecture

  • Travailler autrement, faire évoluer  l’organisation du travail voire les métiers
  • Déplacer les modalités de fonctionnement
    • Ex. rapport commanditaire à prestataire dilue les responsabilités publiques, voire externalise les responsabilités
    • Pour une performance « servicielle »
  • Reconnaitre les enjeux et contraintes de l’autre
  • Créer les espaces « tiers » & des
  • dispositifs de réflexivité / Espace de réflexivité (REX)
  • Reconnaissance et répartition des efforts
  • Partir des  usages des bénéficiaires du projet  
  • Approche compréhensive des enjeux de chacun
  • Le cadre de sécurité de l’expérimentation (règles du jeu, références communes, protections)
  • La temporalité court terme/long terme pour tenir les étapes et l’objectif, & croise logique publique et logique d’acteurs
    • « sortir de la collectivité et la mettre en tension positive avec ce qui se vit sur le territoire. »



- L'Institut des Territoires coopératifs, le sens de la coopération – définition - 

Voir aussi : https://instercoop.fr/wp-content/uploads/2021/11/Livret-Methode-Web.pdf

La coopération, un levier de résilience - Pourquoi coopérer ?

La coopération est présente dans toutes les savoirs et disciplines

  • Biologie : la coopération fait partie du système du vivant et de renforcer les individus et les groupes d’entités naturelles (communauté d’oiseaux par ex.) Coopération comme un levier du vivant
  • Anthropologie : les groupes humains fortement coopérateur s’en sont beaucoup mieux sortis que ceux en compétition
  • La théorie des jeux : la coopération est toujours un modèle gagnant. Il renforce tous les acteurs des jeux coopératifs

« On a d’autant plus intérêt de coopérer que le nombre d’interaction est élevé »

  • Mathématique : Mathématiquement la coopération dans un monde dominant même dans un monde qui lui est hostile au départ.
  • Economie : Prix Nobel 2009 > Eliénor Ostrom => dans la gestion des communs, le meilleur moyen est de gérer les ressources que l’on partage en coopération avec les acteurs au plus près des ressources dans des modèles d’autogestion, qui sont des modèles de coopération
  • Géographie : un territoire n’existe que par ses acteurs, que s’ils existent dans environnement de coopération et c’est ça qui fait la naissance d’un territoire. Nous tirons donc bénéfice de la coopération.
  • Pourquoi coopérer ? => Elle permet de gérer des communautés humaines plus fortes, gérer des communs à partager, créer des territoires dans lesquels on va pouvoir vivre - On tire un bénéfice à coopérer


La coopération est l’expression sociale de la complexité

On évolue dans des environnements complexes, où les choses sont liés les unes aux autres

  • Ex. L’eau devient un bien rare, et dans ce cas elle devient cher. La finitude des ressources va avoir des conséquences économiques (remarques CL : sauf avec le pétrole -modèle économique différent). Les ressources vont être de moins en moins accessible à toutes les couches sociales). Un pb économique devient un pb sociale


Comment répartit cette ressource ? => derrière les conflits d’usages, c’est la question des modèles de gouvernance et des modèles démocratiques

On part d’un objectif écologique, sociale, économique, démocratique => pb complexe

  • 2eme raison de coopérer ? Nous n’avons pas le choix de coopérer.


L’homme n’est pas economicus, il est aussi emoticus, un être de relation

  • Marcel Mauss et le don,
  • Recrudescence de recherche de liens actuellement entre émotion et économie
  • Avant la richesse des nations, Smith expliquait aussi l’importance des sentiments moraux ‘la richesse des sentiments moraux » - l’empathie a joué un rôle très important dans les échanges avec les individus. Besoin de transition anthropologique de manière à remettre la coopération des projets humains au cœur des modes d’organisations

(Remarques CL : // éthique environnementale cf. travaux Callicott sur l’évolution biologique de la morale)

De quoi parle t-on quand on parle de coopération ?

  • Coopérer est très différents de collaborer. Collaborer= partager le travail co-labeur ; mutualiser des moyens = mise en commun de moyen ; faire alliance= engagement mutuel à porter secours, recherche de sauvegarde de ses propres intérêts ; partenariat= association pour mener une action commune.
  • Mots souvent confondus.
  • Importance de revenir sur la coopération à partir de la définition initiale de Margaret Mead : « agir ensemble dans un but commun »
  • Ethymologie du mot coopération : « Co (ensemble), operare (œuvre en latin),

Proposition : Etre co-auteur d’une œuvre commune.

Dans cette définition, trois éléments importants :

  • Il ne s’agit pas d’être acteur mais d’être auteur, d’être au cœur => action collective
  • Il ne s’agit pas du travail ou de l’action mais bien de l’œuvre qui se déploie -> la question n’est pas de savoir ce que je fais mais ce que je fais de ma vie.
  • L’œuvre est un bien commun, elle appartient à tous et à chacun


Revenu Nature : « comprendre l’évolution de la coopération est l’un des défis du siècle » non pas dans une démarche visant à construire des outils mais dans une perspective anthropologique.

Coopération, levier de développement et de résilience – trouver une capacité à exister, à renaitre, à rebondir et à recréer.

Renversement des paradigme habituel – caractéristiques coopératifs

  • Changement de statut, l’expert se dilue dans les savoirs de chacun – à la fois sachants et apprenants – « c’est le fait que les individus coopèrent qu’ils peuvent être pédagogue les uns pour les autres » (Eloi Laurent) – peu importe leur statut
  • Leaderships -> il n’y a plus de leader, il y a du leadership partagé- autant de leader que de co-auteur
  • Briser l’entre-soi => pouvoir entrer en coopération avec l’autre, quelque soi l’autre- (Axel road)
  • Environnement de ressources au lieu d’épuisement – contribue à l’épanouissement des individus et du collectif

Cela se traduit par une capacité de résilience et de développement des écosystèmes qui ont décidé de développer leur capacité à coopérer.

Conclusion :

  • Dans nos environnements où on croit être en coopération, sommes-nous en coopération ? Sommes-nous vraiment co-auteur d’une œuvre commune ? Si la coopération est un levier de développement, que développons-nous pour accroitre notre coopérativité. (ex. les collectivités publiques ont beaucoup financer les logiques de compétition…)
  • Si la coopération est indispensable à notre projet, mettons notre projet en second et travaillons à être co-auteur ensemble. SI le projet est vitale, travaillons à la qualité de la coopération.
  • Si il n’y a pas de projet, développer la capacité de coopérer
  • Coopération se fait entre personnes et pas entre les structures


Grille de lecture :

  • Approche par la gestion des communs, la coopération un levier stratégique, un modèle qui comporte de nombreuses limites.
  • Enjeu de la finitude => le partage.
  • Les sentiments moraux, l’empathie, les relations aux autres
  • La coopération comme enjeu anthropologique
  • De projets collectifs à une œuvre commune : « co-auteur » d’une œuvre commune (cf. Richard Sennett, Ensemble : pour une éthique de la coopération, Albin Michelle, 2014)
  • Déplacement de perspective, prendre le point de vue de l’autre
  • Briser l’entre-soi
  • Coopération entre des personnes et non des structures (qui dans les CTE ?)



- Le Collège des Transitions sociétales, Coopérer pour réussir les transitions : un projet de politique territoriale ? -

Approche : Angle pris sous l’angle des modes de vies et l’action publique mais pas seulement- les relations interpersonnelles sont aussi considérée comme un levier important dans l’émergence d’initiative locale soutenant l'émergence de filières et de dynamiques territoriales.

Préambule :

Une réflexion amorcée dans le cadre de « l’évolution des modes de vie » : comment se caractérise ces modes de vies et quels sont les leviers pour travailler nos façons de nous déplacer, de manger, d’habiter et plus généralement de produire, consommer et interagir ?

Différents travaux ont mis en évidence différentes dimensions d’interdépendance territoriale qui forge la coopération :

  • le territoire et ses infrastructures (montagne, fleuve, pistes cyclables, transport publics),
  • les objets techniques (vélo électrique, smartphone, éolienne),
  • des aspects organisationnels (télétravail, covoiturage, commerce en ligne…)
  • …et institutionnel (PCAET, invitations fiscales, taxes…)
  • Un système de valeurs et de représentations.

> L’évolution des modes de vies repose sur l’interaction entre ces 6 dimensions et induit des transformations systémiques nécessaire à ces transformations

> La coopération permet dans ce contexte d’aborder les changements des modes de vie sous un angle collectif, et plus seulement individuel : « Il va falloir (apprendre à ) coopérer, au sein de nos propres organisations mais aussi entre organisations. Mais que veut dire coopérer ? »… » Il s’agit d’être co-auteur d’une œuvre commune » (cf. Richard Sennett, Ensemble : pour une éthique de la coopération, Albin Michelle, 2014) (// Institut des territoires coopératifs par Anne et Patrick Beauvillard)

La coopération territoriale : un enjeu majeur

  • Importance du faire « ensemble »
  • Importance pour les collectivités locales pour mettre en œuvre/rendre possible la transversalité
  • Coopération à différentes échelles (collectivités/et société civile – entreprises, associations, collectifs agricole

Coopérer : un besoin d’expliciter

Apparait souvent comme injonction sans assurer les conditions d’émergence de la coopération et les apprentissages

Comment l’explorer ? => « partir des formes innovantes  de production, consommation et d’échanges qui émergent des territoires (…° des interactions nouvelles entre milieux privés, publics et associatifs»

« Ces actions sont autant de projet portés par des associations volontaires dédiées au bien commun avec une forte conscience des interdépendances entre les humains et la nature (plutôt les non-humains) »

Trois composantes de la coopération :

  • L’intérêt : un intérêt commun autour d’une proposition entre les acteurs engagés où chacun y trouve un intérêt  qu’il pourra expliciter – « un savant mélange entre calcul personnel et générosité »
  • La co-construction d’un sens partagé : « la co-construction du sens partagé procède d’une dynamique relationnelle dans laquelle se tissent les liens de confiance» (…) un fondement quotidien de l’effort à produire pour s’engager mutuellement (…) au-delà des relations interpersonnelles l’appartenance au collectif donne le sentiment d’exister»
  • Le dispositif : « être rassembler autour d’un intérêt partagé par les acteurs qui vont se l’approprier et imaginer des dispositifs qui vont progressivement le transformer dans une perspective sociotechnique » ; la dynamique coopérative peut naitre d’initiative locale et de relations interpersonnelles débouchant sur une structuration, un dispositif » Mais attention ces dispositifs peuvent être des coquilles vides. « En l’absence de structuration et de pilotage du projet, c’est alors l’épuisement qui guette les dynamiques collectives »


Coopérer un processus dynamique

Coopérer : Un processus dynamique et évolutif

Plusieurs effets :

  • Modifier le cadre des actions de chacun
  • Approfondir le commun qu’il partage et qu’il porte
  • Négociation entre les intérêts des uns et des autres
  • Réactualisation du projet de départ

Le fait d’assumer les différences conduit à créer un cadre propice au renforcement des liens interpersonnelles et de confiance, à s’inscrire dans une démarche d’apprentissage collectif.

  • À l’échelle individuelle : un travail personnel sur soi-même
  • A l’échelle collectif : l’apprentissage d’une réelle participation – la constitution d’un collectif

Une démarche démocratique pour s’engager dans des relations plus horizontales y compris avec les acteurs publics

Grille de lecture :

  • Rapport de production/consommation
  • Différents niveaux d’interdépendance  forgent la coopération :
  • Spécificités géographiques du territoire  et aménagement du territoire Aspects organisationnels et institutionnels; système de valeurs
  • « Co-auteur d’une œuvre commune» . (cf.Richard Sennett, 2014) – 2éme réf aux travaux de Richard Sennett.
  • Faire ensemble
  • Explicitation des interactions entre les différents acteurs, humains & non humains

Trois composantes de la coopération

  • L’intérêt (// intéressement/redevabilité) : quelles conditions ?
  • La co-construction d’un sens partagé  (vision partagée  : quid dans CTE ?)
  • Un dispositif

Pilotage des dispositifs =comme levier stratégique (qui / comment dans les CTE ?)

Effets sur les interrelations - 4 grands effets à prendre en compte

  • « Modifier le cadre des actions de chacun
  • Approfondir le commun qu’il partage et qu’il porte
  • Négociation entre les intérêts des uns et des autres
  • Réactualisation du projet de départ »

Un apprentissage (quelles boucles d’apprentissage ? Quels dispositifs spécifiques ?)







Une première grille de lecture sur la coopération



Les facteurs de la coopération

  • Un sens commun, un socle de valeurs et de représentation
  • L’intéressement, les redevabilités
  • Relations d’interconnaissance/amicales
  • Relations d’interconnaissance/amicales
  • Expression des désaccords
  • Reconnaissance des différences
  • Sphères de vie personnelles et professionnelles
  • La sécurité (financière, émotionnelle)


Les relations entre acteurs

  • Horizontale, verticale, transversale Intérieure / extérieure
  • Découvrir et reconnaître les fonctions de chacun.e
  • Les formes de leadership
  • Les tiers de confiances (réciprocité de la confiance)
  • Répartition des tâches et des rôles


Les dispositifs de coopération

  • L'organisation du pilotage et les relations internes et externes
  • Contractualisation, conventionnement, accords, charte
  • Animation territoriale
  • Un espace collectif


Les effets

  • Individuels / valorisation
  • Sur le développement économique local
  • Les effets positifs sur les politiques locales ou "influence sur les politiques publiques”
  • La création de valeur monétaire et non monétaire